Du 14 au 20 juin à l’Apollo Ciné 8

La semaine du documentaire à l’Apollo Ciné 8 – Six films, 5 € la séance
Lumière, de Thierry Frémaux
Résumé
Les séances en version française
La Vallée des loups, de Jean-Michel Bertrand
Les séances en version française
Me.14 | Je.15 | Ve.16 | Sa.17 | Di.18 | Lu.19 | Ma.20 |
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Résumé
I’m not your negro, de Raoul Peck
Dans ce documentaire magistral, le réalisateur haïtien Raoul Peck reprend les mots de l’écrivain James Baldwin pour interpeller l’Amérique d’aujourd’hui sur son racisme anti-Noirs. Courrier International
Les séances en version française
A voix haute: la force de la parole, de Stéphane De Freitas et Ladj Ly
Résumé
Les séances en version française
Trashed, de Candida Brady
Résumé
TRASHED suit le voyage à travers le monde de l’acteur oscarisé Jeremy Irons pour étudier les dommages causés par les déchets sur l’environnement et notre santé. De l’Islande à l’Indonésie en passant par la France et le Liban, il rencontre des scientifiques, des politiciens et des gens ordinaires dont la santé et le mode de vie ont été profondément affectés par cette pollution. Terrible et beau à la fois, ce documentaire délivre aussi un message d’espoir et montre qu’il existe des démarches alternatives pour régler le problème.
Les séances en version originale sous-titrée
Gimme danger, de Jim Jarmush
Fan de musique depuis son adolescence, le réalisateur Jim Jarmusch revient sur l’histoire des Stooges. Bénéficiant d’images d’archives rares, il a également pu interviewer Iggy Pop et les autres membres de ce groupe de rock mythique, dont la musique marqua son époque et fut un précurseur du mouvement punk. De son vrai nom James Osterberg, Iggy Pop revient ainsi sur son enfance, quand il habitait avec ses parents dans une caravane. C’est à la fin des années 1960 que le groupe se fait remarquer sur scène, où sa musique, mélange de rock, de blues et de free jazz fait rapidement fureur…
Les séances en version originale sous-titrée
Au tarif Rochefort sur Toile – 6€ toutes les séances – L’amant double, Rodin et Les fantômes d’Ismaël
L’amant double, film français de François Ozon
Résumé
Chloé (Marine Vacth) souffre de maux de ventre récurrents. Sa gynécologue estimant qu’il s’agit d’un problème psychologique, elle décide de consulter le psychologue Paul Meyer (Jérémie Renier). Au fil des séances, l’état de la jeune femme s’améliore tandis que des sentiments naissent entre elle et son analyste. Finalement, Paul et Chloé entament une relation et s’installent ensemble.
Un jour, tandis que Paul est censé travailler à l’hôpital, Chloé l’aperçoit dans la rue en train de discuter avec une inconnue. Le soir, elle en parle à Paul qui lui assure qu’elle s’est trompée. Après quelques recherches, Chloé finit par découvrir l’existence d’un frère jumeau, Louis Delord, également psychologue…
Rodin, film français de Jacques Doillon
Résumé
À Paris, en 1880, Auguste Rodin reçoit sa première commande de l’Etat : La Porte de L’Enfer composée de figurines dont certaines feront sa gloire comme Le Baiser et Le Penseur. Il partage sa vie avec Rose, sa compagne de toujours, lorsqu’il rencontre la jeune Camille Claudel, son élève la plus douée qui devient vite son assistante, puis sa maîtresse. Dix ans de passion, mais également dix ans d’admiration commune et de complicité. Après leur rupture, Rodin poursuit son travail avec acharnement. Balzac, rejeté de son vivant, deviendra le point de départ incontesté de la sculpture moderne.
Les séances en version française
Jacques Doillon signe une œuvre peu commune et magnifique : tout en créant sa propre matière, il renvoie en écho l’acte créatif de Rodin comme articulation principale d’un film dont la narration n’est que secondaire. Il faut alors peut-être beaucoup aimer le travail de conception et d’élaboration artistiques en général, et plus particulièrement celui de Rodin pour entrer dans ce film miroir qui loin d’un biopic vise à sacraliser une œuvre à jamais immortelle. Où l’on voit les affres de l’artiste face à la glaise qu’il tutoie sévèrement avant de lui donner la forme adéquate. Et puis Camille Claudel. Son histoire s’inscrit pleinement sur la palette du réalisateur toujours aussi proche de la vérité que les étreintes des amants sont des esquisses sculpturales. De l’écran à la sellette, le même vertige de la création. La même passion. Entre Rodin et Doillon, une belle osmose célébrée par une palette de comédiens ad hoc. L’heure de la sortie
« De toutes mes forces » évite sciemment les discours moralisateurs et larmoyants au profit de beaux et longs silences lourds de conséquence. Bon choix. Wesley Bodin
La qualité première du film se trouve dans le casting, qu’il s’agisse d’acteurs professionnels (l’impériale Yolande Moreau ou la jeune Jisca Kalvanda) ou débutants, comme le héros incarné par Khaled Alouach, dont on entendra parler. Chad Chenouga a su – et c’est assez rare pour le souligner – diriger les adolescents avec une grande justesse, évitant la plupart des clichés et canalisant l’énergie brute d’acteurs non-professionnels. On regrette parfois que le scénario suive la trajectoire archi-classique du jeune héros se battant pour s’extraire de son sort, mais la mise en scène alerte et le refus du pathos apportent à l’ensemble un charme pénétrant. Hugo BrownCe menteur professionnel, qui ne se remet pas de la perte de sa mère, avec un brin de culpabilité non avoué et non assumé – du moins au début du film –, abuse de la gentillesse des gens qui l’entourent et n’en fait qu’à sa tête. Il joue un rôle face à tous ses camarades, ses profs, le personnel du centre et lui-même… Olivier Bachelard, Abus de Ciné
Les fantômes d’Ismaël, film français d’Arnaud Desplechin
Résumé
Une femme disparue depuis 21 ans refait surface et bouleverse la vie de son mari et de sa nouvelle compagne.
Dans Les Fantômes d’Ismaël, film-somme d’Arnaud Desplechin, qui donnera le coup d’envoi du Festival de Cannes et sortira le 17 mai au cinéma. Indispensable.
Dans ce film porté par la fougue, se croisent des vivants et des morts. Ici Ismaël, un réalisateur psychiquement agité (Mathieu Amalric), qui tente de nourrir une fiction de cinéma inspirée du parcours diplomatique de son frère, Ivan (Louis Garrel). Son ami cinéaste, Bloom (László Szabó), inconsolable depuis la disparition de sa fille, Carlotta (Marion Cotillard), projette en boucle, sur un écran domestique, des diapositives d’elle enfant. Voici aussi Sylvia (Charlotte Gainsbourg), astrophysicienne, qui partage la vie d’Ismaël, qu’elle aime d’une infinie douceur.
Un beau jour, comme sortie des flots marins, Carlotta refait surface. Elle, dont chacun avait plus ou moins fait le deuil, s’incarne à nouveau et se présente au regard des siens. Quel vertige ! Dans une scène en bord de mer, d’une très belle sobriété (contrastant avec le caractère quasi baroque de l’ensemble), elle viendra tendre la main à Sylvia et tentera de réinvestir la vie et le territoire de son mari, Ismaël. Anne-Claire Cieutat
Les séances en version française
Les Fantômes d’Ismaël, traversé par l’eau vive, exulte, déclare son amour à la fiction, au cinéma, à l’art, à la vie. Il nous invite à rejoindre notre axe, à vivre en phase avec le moment présent. Il tord ainsi le cou aux esprits chagrins, et fait la nique aux névroses diaboliques. Pour peu qu’on soit suffisamment en forme pour le recevoir (Les Fantômes d’Ismaël n’est pas un film reposant !), il incite au mouvement, à la marche, et croit en l’amour vrai et possible. Car, oui, Desplechin peut aussi être sentimental. Son film est une source d’alacrité. Il lui va bien au teint. Bande-a-part
Je viens d’aller voir Lumière ! Une pure merveille cent pour cent cinéma.
La joie de la création alliée au plaisir de la découverte de cette nouvelle technologie transparait dans chacune des 108 séquences d’une cinquantaine de secondes présentées dans ce documentaire.
La vie quotidienne mise en scène avec drôlerie et une maîtrise incontestable de l’image. Les joies et les petites peines de gens ordinaires mises en scène pour nous offrir un excellent moment.
Il reste encore quelques séances vers 18H alors n’hésitez pas après la plage allez-y.
I am not your negro.
J’étais seule ce matin dans la salle et j’ai pensé quel gâchis ! Non pas que la solitude me pèse mais ce film fait partie de ces incontournables qu’il faudrait voir.
Baldwin revient sur la frontière si fine entre témoin et acteur et ne notre peur de la traverser parfois, souvent, trop souvent.
Il parle si bien de notre peur de l’autre, de sa différence et de notre fuite, face à son arrogance.
Il dit l’engagement d’êtres humains pour la liberté d’autres êtres humains.
Il oppose les différentes formes que peuvent prendre certaines luttes.
Il nous renvoie à notre responsabilité par une simple phrase – « History isn’t past. History is present. »
Encore quelques séances … alors allez le voir