Ciné-Débat La jeune fille sans mains – jeudi 9 novembre à 20h15

Par rochefort.sur.toile, le 8 novembre 2017

Dans le cadre du cycle Cinéma d’animation français, Rochefort sur Toile vous propose sur soirée Ciné-Débat autour du film la jeune fille sans mains de Sébastien Laudenbach – 2016 (1H13), le jeudi 9 novembre à 20h15, suivie d’une vidéo du réalisateur Sébastien Laudenbach expliquant la genèse du film.

Après une dizaine de courts métrages, en 2016 Sébastien Laudenbach réalise en solitaire sur une année son premier long métrage La jeune fille sans mains en conservant le style épuré de son court métrage Journal (1997).

Le film obtient la mention du jury au festival d’Annecy 2016

 

Pratique

Jeudi 9 novembre à 20h15
Tarif unique : 6 euros ou Pass 4 films du Cycle Cinéma d’animation français
Lieu : Apollo Ciné 8 – Rochefort

Synopsis

En des temps difficiles, un meunier vend sa fille au Diable. Protégée par sa pureté, elle lui échappe mais est privée de ses mains. Cheminant loin de sa famille, elle rencontre la déesse de l’eau, un doux jardinier et le prince en son château. Un long périple vers la lumière.

 

Une adaptation moderne du conte de Grimm

À la découverte de ce conte de Grimm, Sébastien Laudenbach avoue avoir tout de suite été fortement saisi par sa force, sa cruauté et sa fin heureuse, la trajectoire de cette jeune fille qui, privée de ses capacités d’action, doit apprendre à ne plus confier son destin à autrui, mais bien à prendre sa vie en main.

Son adaptation inscrit ce film d’animation dans une grande tradition : temps lointain réinventé, pays indéterminé, personnages qui sont davantage des figures que des caractères. Cette histoire il l’a volontairement  ancrée dans une nature métaphorique : le diable polymorphe plus faune que démon, la déesse de la rivière dont le cycle, élément féminin, structure la topographie du voyage de la protagoniste, une forêt sombre, un plateau montagneux propice à l’isolement…

Dans le conte, chacun n’agit que selon son seul destin. La jeune fille est sans cesse sur les routes, au gré des obstacles et des guides qu’elle rencontre. Son chemin lui est inconnu, mais lorsqu’elle arrive au port, elle sait le reconnaître.

La trajectoire de ce personnage est en elle-même celle de la fabrication de ce film.

Sur la conception de son film, Sébastien Laudenbah écrit

« Après avoir dû abandonner la perspective d’une production classique, faute de financement, le texte du conte de Grimm ne m’a jamais quitté. Aussi j’ai profité d’une résidence d’artistes pour me lancer seul dans une fabrication inédite pour un film d’une telle durée. Le film a été peint sur papier, du premier plan au dernier dans l’ordre chronologique, d’une façon plus ou moins improvisée ainsi que le ferait un jazzman sur un canevas.

Je n’avais donc que mes mains pour animer cette jeune fille qui n’en avait plus, et bien souvent je me suis identifié à elle.

Il en résulte un film qui donne une grande importance au dessin, un dessin léger et parsemé de trous, qui bien souvent ne trouve sa cohérence que lors de sa mise en mouvement, ce qui est l’essence de l’animation. Contrairement à la grande majorité des longs-métrages d’animation dans lesquels chaque image est totalement nie, La jeune fille sans mains propose une image qui n’est pas finie. Ou pour le dire autrement, qui est in-finie. J’aime à penser que cet infini ouvre l’imagination du spectateur dont le cerveau, en manque, doit travailler pour en combler les lacunes.

Tout comme cette jeune fille dont l’absence béante de mains l’oblige à avancer. »

Dans la presse

Lors de sa présentation à Cannes en 2016, Cécile Mury écrit pour Télérama

La jeune fille sans mains de Sébastien Laudenbach : la cruauté humaine dessinée avec grâce.

Galerie photos

 

Prochaine soirée ciné-débat

Vendredi 17 novembre à 20H15 – Hommage à Jean-François Laguionie

avec la projection du film Louise en hiver suivie d’une rencontre avec Dominique Frot, comédienne de cinéma et de théâtre, originaire de Rochefort, et qui prête sa voix à Louise.

C’est avec le soutien de Paul Grimault que Jean-François Laguionie produit ses trois premiers courts métrages. En 1978, il obtient la Palme d’Or à Cannes ainsi qu’un César pour La traversée de l’Atlantique à la rame réalisé en papier découpé, comme La demoiselle et le violoncelliste : même style naïf, même univers aquatique qui vire au fantastique.

Dès 1979, il crée La Fabrique, lieu qui réunit réalisateurs et artistes où il travaille 5 ans pour réaliser son premier long métrage, Gwen et le livre de sable (1985), suivi de Le château des singes (1999), L’île Black Mor (2004), Le tableau (2011) et Louise en hiver (2016).

Il prépare actuellement ces deux prochains longs métrages Le voyage du prince et Slocum.

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