Du 6 au 12 décembre à l’Apollo Ciné 8

A l’Apollo Ciné 8 cette semaine, au tarif Rochefort sur Toile, 6€ toutes les séances
Bienvenue à Suburbicon, de George Clooney, Prendre le large, de Gaël Morel, et Au-revoir là-haut, d’Albert Dupontel
Et à noter ce week-end : WEEK-END MUSIQUE & CINÉMA – VINCENT LAFONT le 9 décembre à 20h30 – Coupe d’Or
Rencontre avec Daniel Yvinec vendredi 8 décembre à 20h, hall de l’Olympia(théâtre), entrée gratuite
Ciné – concert KEATON/CHAPLIN – samedi 9 décembre à la Coupe d’Or à 20h 30 partenariat la Poudrière /Rochefort sur Toile
3 courts-métrages (Charlot rentre tard, la maison démontable et Charlot émigrant)
Direction artistique Daniel Yvinec, musiciens Lafont/Poncelet tarif : 7 euros , gratuit – de 14 ans
et puis >>> un Film en v.o.
Bienvenue à Suburbicon,
de George Clooney
Synopsis
Critique
Comme toujours et par bonheur, les comédies signées Georges Clooney encadrent des observations plus larges sur la société. Suburbicon ne déroge pas à la règle et s’étoffe d’au moins trois grands axes de lecture. Le plus évident, en surface, celui du drame familial, car c’est bien de cela dont on parle! Suburbicon est une sale affaire de meurtre et de dégénérescence dont regorgent les faits divers. Des histoires sans puissance comique en apparence et pourtant, il y a des subtilités à l’écriture et un casting impeccable.
Un tableau tragi-comique. Rire et satire vont de pair, Suburbicon égratigne la classe moyenne blanche américaine, la représentation de l’ordre public, l’institution maritale et la figure paternelle. Néanmoins, nous connaissions les frères Coen plus incisifs et Clooney plus burlesque. Sans pour autant arriver à saturation, il traîne un sentiment de déjà-vu et une performance relativement classique. Bref, l’humour noir vire au gris, et la satire relève de la bienséance … Théo Metais
Sans être une réussite éclatante, le script souffrant des à-coups d’une écriture souvent très prévisible conduisant le spectateur à avoir toujours un ou deux coups d’avance sur l’histoire, Bienvenue à Suburbicon ressemble à un film des frères Coen, plus politisé sous l’impulsion de George Clooney. Mais au-delà d’un fond qui fait office de moteur, le carburant injecté pour le faire fonctionner fait le boulot. Porté par un excellent Matt Damon dans un rôle à contre-emploi et une formidable double Julianne Moore, par un travail de reconstitution soigné, par un cynisme délectable et par exquis mélange des genres entre le rire grinçant et le thriller violent, Bienvenue à Suburbiconest un petit plaisir très agréable à suivre, qui prend un malin plaisir à faire tomber d’une certaine Amérique. Le film aurait sans doute pu être bien meilleur mais il se bonifie comme du bon vin quand on y repense. Nicolas Rieux
Prendre le large
de Gaël Morel
Synopsis
Edith, 45 ans, ouvrière dans une usine textile, voit sa vie bouleversée par un plan social. Loin de son fils et sans attache, plutôt que le chômage, elle est la seule à choisir de rejoindre son usine délocalisée au Maroc…
Les séances en version française
Critique
Au revoir là-haut
d’Albert Dupontel
Synopsis
Novembre 1919. Deux rescapés des tranchées, l’un dessinateur de génie, l’autre modeste comptable, décident de monter une arnaque aux monuments aux morts. Dans la France des années folles, l’entreprise va se révéler aussi dangereuse que spectaculaire.
Les séances en version française
Critique
‘Au revoir là-haut n’est pas un film de guerre ni même un film sur la guerre mais un film sur l’après-guerre. Par le biais de ces quelques destins d’anciens soldats ayant partagé une même tranchée ou de celui d’une petite orpheline, négligeant alors les personnages secondaires (Émilie Dequenne, Mélanie Thierry, Kyan Khojandi), le récit s’articule autour de la thématique de la reconstruction de soi, qu’elle soit littérale, par le biais de chirurgie plastique, qu’on refuse d’ailleurs, ou au sens (dé)figuré, forgée dans le papier mâché de masques changeants et dans la mise en scène à laquelle chacun s’adonne, comme si le mensonge et la vilenie, même chez nos « héros », étaient les seules manières de survivre au retour dans le monde. Ainsi se fabrique-t-on sa famille au détriment de la vraie et retourne-t-on le profit contre les profiteurs de guerre dans cette histoire qui pisse sur les monuments aux morts comme pour réfuter les valeurs du travail, de la famille et de la patrie, pour mieux construire son monument aux vivants.