Cycle JEUNES RÉALISATRICES – Et pourtant, elles tournent ! Focus sur « Filmmakers »

Par Ingrid, le 19 octobre 2019

au cinéma Apollo Ciné 8 de Rochefort

« Filmmakers » dimanche 20 octobre 18h00, Clôture notre cycle

documentaire de Mathieu Busson et Julie Gayet – 2019 – 1h14 – parlé français et VO sous-titré

séance unique

Synopsis :Est-il plus difficile pour une femme de réaliser ? De trouver les financements ? D’être respectée par son équipe ? Son regard est-il différent ? Le cinéma a-t-il un sexe ? Plus de 20 réalisatrices du monde entier se confient sur leur métier, leur parcours, sur la place des femmes dans le cinéma…Vivantes, amusantes, toniques, étonnantes, toutes ces femmes sont passionnantes à voir et écouter.

Bande annonce : https://youtu.be/GdHw5ap0Am

 

suivi d’une rencontre avec Brigitte Rollet, spécialiste du cinéma et de la télévision,chercheuse  et enseignante à Sciences-Po. Ses recherches portent sur les questions de genre et de sexualité sur le grand et le petit écran. Elle est aussi l’auteure de plusieurs livres sur le cinéma féminin, dont « Coline Serreau », et « Femmes et Cinéma : sois belle et tais-toi ! ».


A l’issue de cette soirée un pot sera offert au bar à l’arrière de la salle 6

Brigitte Baronnet a rencontré Julie Gayet pour AlloCiné début octobre 2019

Après les réalisatrices françaises et les réalisateurs français, vous vous intéressez avec Filmmakers aux réalisatrices internationales. Comment est né ce troisième volet ? C’est un peu marabout bout de ficelle. Au début, c’est une commande de Ciné+. C’est un prétexte pour voir une nouvelle génération de jeunes réalisatrices. Et après, pourquoi on pose toujours la question aux femmes ? D’aller voir les garçons, donc les réalisateurs français. Et puis après avoir fait ces réalisateurs français, ces réalisatrices françaises, se dire que c’est incroyable parce qu’en France, on a 27 % de femmes réalisatrices, qui est le plus gros pourcentage au monde. Cocorico ! Mais comment ça se passe à l’international ?

Aux Etats-Unis, il y en a 10 % mais dès qu’on est dans les gros groupes, les films de studios, elles sont 5-6. Qu’est-ce qui se passe ? Et à Bollywood, que se passe-t-il ? Donc on est allé en Inde. Après Hollywood et Bollywood, nous sommes allés à Nollywood, parce qu’on ne sait pas qu’il y a le cinéma tamoul aussi en Inde. Après l’Afrique, l’Espagne, l’Allemagne, la Suède, l’Italie… L’idée n’était pas d’aller voir une philosophe et quadriller… La construction se faisait plus par association d’idées.

On a vu Jessica Hausner qui nous parlait de l’Allemagne et de la pression culturelle sur les allemandes d’élever leurs enfants les 5 premières années parce que les enfants ont besoin de la mère et uniquement la mère. On est une mauvaise mère, une mère corbeau quand on élève pas son enfant ! De me rendre de ça, qu’ils ont peu de crèches, que la garde est compliquée… Tiens, et au Japon ? Comment ça se passe ? Donc Naomi Kawase ! Là il y a vraiment la tradition. Pareil, Naomi dit des choses assez incroyables.

De se dire à quel point chaque société nous pèse, nous empeche, nous créé nos propres interdictions. Moi je me suis empechee d’être productrice, comme si je ne m’autorisais pas à me mettre en avant, comme s’il fallait s’effacer derrière les hommes. J’ai vraiment senti qu’il a fallu de nombreuses années. Anne Le Ny le dit dans le documentaire, et ça m’a fait très plaisir : elle s’est rendue compte qu’il fallait que ce soit son compagnon, qu’elle ait l’autorisation d’un homme à côté d’elle, qui lui dise : pourquoi tu ne réalises pas ?

Moi ça a été un peu pareil, jusqu’à ce qu’il y ait quelqu’un d’extérieur… Ce n’était pas un homme, c’était Agnès Varda ! Pourquoi tu ne produis pas ? Comment on ne s’autorise pas forcément de faire les choses ? Il y a à la fois la culture qui nous empêche, mais le point commun de toutes les femmes, c’est qu’on est renvoyées à notre condition et qu’on est empêchées de part notre condition.

Maintenant, je vais faire les hommes à l’international ! Je vous le dis, je n’ai pas fini !

Lien vers le site ciné-Woman qui publie une interview de Julie Gayet

Partagez
Share on facebook
Facebook

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *