Semaine du 17/06 au 23/06 2015
LA LOI DU MARCHE
Durée : 1h33 Sortie : 19/05/2015Tous publics Réalisé par Stéphane Brizé Avec Vincent Lindon Genre : Drame
Les séances en version française
Aujourd’hui | Je.18 | Ve.19 | Sa.20 | Di.21 | Lu.22 | Ma.23 |
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LA TETE HAUTE
Durée : 1h59 Sortie : 13/05/2015 Tous publics Réalisé par Emmanuelle Bercot Avec Catherine Deneuve, Rod Paradot, Benoît Magimel, Sara Forestier
Les séances en version française
Aujourd’hui | Je.18 | Ve.19 | Sa.20 | Di.21 | Lu.22 | Ma.23 |
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13h40
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Durée : 1h42 Sortie : 13/05/2015 Tous publics Réalisé par Tsuneo Kobayashi Avec JUNKO TAKEUCHI, Nana Mizuki, Jun Fukuyama Genre : Film d’animation
Les séances en version française
Aujourd’hui | Je.18 | Ve.19 | Sa.20 | Di.21 | Lu.22 | Ma.23 |
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22h30
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13h40
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TITLI, UNE CHRONIQUE INDIENNE
Durée : 2h04 Sortie : 06/05/2015 Tous publics + Avertissement : Une scène violente est susceptible de heurter la sensibilité du public. Réalisé par Kanu Behl Avec Shashank Arora, Shivani Raghuvanshi, Ranvir Shorey Genre : Drame
Les séances en version originale sous-titrée
Aujourd’hui | Je.18 | Ve.19 | Sa.20 | Di.21 | Lu.22 | Ma.23 |
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20h15
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16h00
20h30
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20h20
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SYNOPSIS
Dans un quartier pauvre de la banlieue de Delhi, Titli, troisième d’une fratrie de criminels, veut échapper au déterminisme familial en s’enfuyant du domicile paternel. Empêché dans sa décision par le vol de ses économies, marié de force, il se voit reproduire instinctivement le même comportement qu’il rejetait chez ses frères. Il est très surpris quand Neelu, sa jeune épouse, montre les mêmes envies d’indépendance. Ensemble, ils vont tout tenter afin de s’échapper du carcan familial…
LA CRITIQUE LORS DE LA SORTIE EN SALLE DU 06/05/2015
Il faut qu’il parte, Titli. Qu’il s’en sorte. Il étouffe sous la coupe de son père et de ses frères, magouilleurs minables, voleurs de voitures qui le forcent à être complice de leurs méfaits et peuvent aller jusqu’à massacrer un type à coups de marteau sous ses yeux. Pour fuir, pour être libre, enfin, Titli (son prénom signifie « papillon ») n’a qu’un rêve : acheter un parking. Cette ambition va devenir un véritable parcours du combattant. Etre indépendant coûte cher. L’argent est sale, toujours, et impossible de faire confiance à quiconque, surtout pas à la police, corrompue jusqu’à la moelle. De quoi transformer un jeune homme asservi et innocent en oppresseur. En salaud, lui aussi…
Bienvenue dans la banlieue de Delhi, sa misère qui colle à la peau, son économie parallèle, son système patriarcal qui broie les individus. Ce premier long métrage indien, présenté l’an dernier à Cannes dans la section Un certain regard, est un choc. On est à l’opposé des romances à l’eau de rose bollywoodiennes : dans le minable garni où les hommes du clan s’entassent, le père végète toute la journée devant la télévision en robe de chambre, et le frère aîné, en marcel crasseux, se racle bruyamment la gorge pour mieux cracher dans le lavabo. Quand il ne fomente pas un coup foireux, il roue de coups un pauvre livreur qui a le malheur de lui tenir tête. On est à mi-chemin entre le drame social et le polar poisseux : entre Affreux, sales et méchants, d’Ettore Scola, et Les Affranchis, de Martin Scorsese. Avec une caméra toujours en mouvement, le jeune réalisateur indien capte chaque détail du quotidien. A la manière d’un reporter, il suit les trajets à moto de son héros, entre le cloaque périphérique et le centre-ville moderne où les hommes en costume ne sont pas plus civilisés que les miséreux. Deux mondes, mais le même bruit, la même fureur, la même rapacité. Comment trouver sa place entre ces deux enfers ? Grâce à une femme. Marié contre son gré, Titli va trouver en sa jeune épouse une alliée surprise. Car cette jeune fille forcée à vivre (et à servir) dans la promiscuité masculine a un secret… C’est en observant les femmes, leur courage, leur ingéniosité, leur dévouement que le réalisateur condamne avec le plus de force la société indienne patriarcale : fières et décidées à ne plus se taire, à ne plus être à la merci des hommes, au risque d’être battues comme plâtre, les femmes du film sont magnifiques. Et c’est à elles, à l’arraché, que Kanu Behl donne raison, après avoir fait vomir à son héros (au sens propre du terme ) la violence qui s’installait en lui. Elles incarnent l’avenir, le vent du changement, la belle fuite en avant. Impossible de tuer le père sans elles. — Guillemette Odicino
TELERAMA