Semaine du 26/08 au 01/09
LA NINA DE FUEGO
Durée : 2h07 Sortie : 12/08/2015 Tous publics + Avertissement : L’atmosphère du film risque de troubler le jeune public. Réalisé par Carlos Vermut Avec JOSE SACRISTAN, Bárbara Lennie, Luis Bermejo, Israel Elejalde Genre : Drame
Les séances en version originale sous-titrée
Me.26 | Je.27 | Ve.28 | Sa.29 | Di.30 | Lu.31 | Ma.1 |
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20h00
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18h00
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15h50
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18h00
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15h50
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13h40
20h00
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UMRIKA
Durée : 1h38 Sortie : 29/07/2015 Tous publics Réalisé par Prashant Nair Avec Suraj Sharma, Tony Revolori Genre : Comédie
Les séances en version originale sous-titrée
Me.26 | Je.27 | Ve.28 | Sa.29 | Di.30 | Lu.31 | Ma.1 |
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18h00
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15h50
20h30
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20h30
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18h00
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LA ISLA MINIMA *** Récompensé de 10 Goyas dont meilleur film espagnol de l’année !
Durée : 1h45 Sortie : 15/07/2015Tous publics + Avertissement : Certaines scènes de ce film sont de nature à heurter un jeune public. Réalisé par Alberto Rodríguez Avec Raul Arevalo, Javier Gutierrez Genre : Action
Les séances en version originale sous-titrée
Me.26 | Je.27 | Ve.28 | Sa.29 | Di.30 | Lu.31 | Ma.1 |
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15h50
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18h20
22h30
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15h50
22h30
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18h00
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SYNOPSIS de Télérama
L’Espagne post-franquiste des années 1980. Pedro est un policier progressiste, un parfait démocrate pétri d’idéaux. Juan, son collègue au comportement violent, est un ancien policier du régime fasciste, au passé trouble. Les deux hommes, malgré leurs différences, vont devoir travailler ensemble sur une affaire de meurtre. Ils se rendent en Andalousie où deux adolescentes, considérées comme «faciles», ont disparu. Alors que la région connaît des violences sociales dues à des révoltes d’ouvriers, les deux policiers vont devoir affronter une situation tendue et tenter de découvrir la vérité au sein d’une société machiste…
LA CRITIQUE LORS DE LA SORTIE EN SALLE DU 15/07/2015
C’est un paysage insolite, jusqu’ici négligé par le cinéma. Et pourtant, quel potentiel dramatique ! Le delta du Guadalquivir, avec ses milliers d’hectares de marécages couverts de rizières, est un véritable labyrinthe végétal et aquatique. On s’y cache, on s’y perd, on y trafique toutes sortes de biens plus ou moins licites. Dans le sixième film d’Alberto Rodríguez, grand triomphateur des derniers Goya (les César espagnols) et polar le plus excitant de l’été, on y tue, aussi, avec un raffinement pervers. C’est dans cet univers sauvage, à quelques kilomètres de Séville et de la « civilisation », que deux policiers venus de Madrid débarquent au début des années 1980 pour enquêter sur la disparition de deux adolescentes aux moeurs soi-disant légères.
La transition démocratique que vit alors l’Espagne n’a pas encore conquis l’Andalousie profonde. Dans leur chambre d’hôtel, les deux flics découvrent des photos de Franco et de Hitler accrochées au crucifix. Et dans les champs de riz, le système presque féodal des latifundios a de beaux restes : le grand propriétaire terrien est au-dessus des lois, avec la bénédiction des autorités, qui préfèrent réprimer les ouvriers agricoles en grève… Cette injustice, Pedro, le plus jeune des deux enquêteurs, ne peut s’y résoudre, même si son idéalisme lui a déjà coûté cher : il a écopé d’une mutation disciplinaire, quelques années plus tôt, pour avoir dénoncé un supérieur corrompu. Son partenaire a plus de bouteille (dans tous les sens du terme !) et moins de scrupules : Juan est le genre de flic qui tape d’abord pour discuter ensuite, et ne s’embarrasse pas trop des subtilités du code de procédure pénale.
L’opposition de style entre le « good cop » et le « bad cop » est un classique, sinon un cliché du polar. La Isla mínima la rend plus complexe, dévoilant aussi bien la part d’ombre du « gentil » Pedro (Raúl Arévalo, découvert en steward gay dans Les Amants passagers d’Almodóvar) que la séduction ambiguë du cynique Juan (Javier Guttiérez, impressionnant). A l’image des marais, où la fange sommeille sous l’eau trouble, les frontières entre la loi et le crime, entre le bien et le mal deviennent floues. Alberto Rodríguez utilise à plein ce surprenant décor naturel, tantôt écrasé par un soleil aveuglant, tantôt noyé sous le déluge d’un orage dantesque. Images étonnantes et scènes d’action spectaculaires : notamment la splendide poursuite automobile dans la poussière, sur les chemins étroits des canaux… Les visions oniriques d’oies sauvages dans le ciel, les apparitions répétées d’une « voyante » autoproclamée donnent, par moments, au film une dimension surnaturelle : il y a du True Detective, la formidable série de Nic Pizzolatto, dans cette traque au tueur en série qui réveille les fantômes du passé… — Samuel Douhaire