MARIE HEURTIN
Horaires du Mercredi 26Novembre au 2 Décembre
Mercredi : 16h15 – 20h30
Jeudi : 20h30
vendredi : 20h30
Samedi : 16h15 – 20h30
Dimanche: 14h15 – 20h30
Lundi : 14h15 – 16h15 – 20h30
Mardi : 16h15 – 18h15 – 20h30
Réalisé par
Jean-Pierre Améris
Avec
Isabelle Carré, Ariana Rivoire, Brigitte Catillon
SYNOPSIS
Marie Heurtin, née sourde et aveugle, a 14 ans et est promise à un sombre destin. Dans la France de la fin du XIXe siècle, son incapacité à communiquer est jugée comme un signe de débilité. C’est alors que Soeur Marguerite, une religieuse de l’Institut de Larnay, commence à s’intéresser à son cas. Elle voit dans Marie Heurtin une âme emprisonnée qui ne demande qu’à être libérée. Comment peut-elle vivre dans l’obscurité et l’isolement les plus total? s’interroge-t-elle. Elle-même malade des poumons, elle decide de prendre la jeune fille sous son aile et ce malgré la désapprobation et le scepticisme de la mère supérieure…
LA CRITIQUE LORS DE LA SORTIE EN SALLE DU 12/11/2014
Au xixe siècle, à l’institut de Larnay, à Poitiers, une jeune religieuse apprend à communiquer à une adolescente sourde, muette et aveugle. Jean-Pierre Améris raconte l’histoire vraie de soeur Marguerite (Isabelle Carré) qui, refusant de considérer comme désespéré le cas de Marie Heurtin, mit au point une méthode (toujours utilisée) basée sur le toucher… Un « petit animal sauvage » sauvé par une bonne soeur : le sujet pouvait laisser craindre un film empesé de bons sentiments. Mais, en dehors du plan final — un long regard appuyé de Marie vers le ciel —, le cinéaste privilégie le physique au spirituel : il filme le combat acharné de deux êtres qui luttent pour parvenir à communiquer (c’était déjà le cas dans sa comédie Les Emotifs anonymes)… Quand la mort surgit, en revanche, le combat devient solitaire et soeur Marguerite s’enferme à son tour dans le silence…
Respectueux et tendre, cet éloge de la patience touche par ses partis pris esthétiques : les cadrages sur les doigts de Marie (ses seuls « outils » de langage) et sur sa nuque quand elle accepte, enfin, qu’on lui brosse les cheveux. Les couleurs, entre gris pensionnat et bleu cornettes, évoquent les toiles de Degas, ses femmes à la toilette… Pour Améris, la beauté, sinon Dieu, est dans le détail. — Guillemette Odicino
Guillemette Odicino
TELERAMA
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