Ciné-Rencontre Jean VIGO
Vendredi 8 novembre, à 20h15, au Cinéma Apollo Ciné 8 de Rochefort, autour de 2 films de Jean Vigo, et en présence de Thierry Guilabert, auteur du livre « Jean Vigo Libertaire » (Editions Libertaires)
Seront présentés les deux moyen-métrages réalisés par Jean Vigo « A propos de Nice », puis « Zéro de Conduite ».
A PROPOS DE NICE, date de 1930, est le premier des 4 films réalisés par le cinéaste Jean Vigo, sous-titré par lui-même de « Point de Vue documenté », il ne dure que 23 mn. Boris Kaufman, est son collaborateur et responsable des prises de vue.
ZÉRO DE CONDUITE, date de 1933, est un film d’une grande audace, formelle et poétique, histoire d’une révolte de collégiens dans un pensionnat. Le film fut interdit très rapidement dès sa sortie, et ce jusqu’en 1945. Boris Kaufman est aussi l’auteur des prises de vue. La durée du film est de 42mn.
Jean Vigo a d’abord été raconté comme un cinéaste maudit : la vie engagée, rocambolesque, de son père journaliste et anarchiste, Eugène Bonaventure de Vigo, alias Miguel Almereyda, quasi anagramme de « il y a de la merde », la vie agitée auprès de ses parents militants, balloté de manifestations en réunions syndicales, l’emprisonnement et l’assassinat déguisé en suicide de son père, dans la nuit du 13 au 14 août 1917 à la prison de Fresnes, alors que Jean n’avait que 12 ans, le collège sous un nom d’emprunt pour dissimuler « le fils de traitre » à la vindicte populaire, l’énergie incroyable à tenter de réhabiliter son père, la lutte contre la maladie, puis sa mort à 29 ans, alors que l’Atalante sort en salles dans une version amputée et qu’il n’a tourné que quatre films.
Après ces 2 films, Jean Vigo signera son chef d’œuvre L’ATALANTE en 1934, avec Michel Simon, Jean Dasté et Dita Parlo. Malheureusement, le cinéaste disparaitra en octobre de la même année.
Un « Prix Jean Vigo », est toujours décerné chaque année, récompensant un film qui se caractérise par « l’indépendance de son esprit et la qualité de sa réalisation ».
A l’issue de ces 2 films, Thierry Guilabert, auteur du livre mentionné plus haut, s’entretiendra avec le public.